Agir plus pour l'eau diminue les coûts
Pourquoi agir plus pour l'eau ? Quels sont les bénéfices de l'action ? Une méthode simple vous permet d'évaluer le coût d'une action insuffisante pour atteindre le bon état des eaux et de le comparer au coût d'une action renforcée pour l'eau. L'agence de l'eau Loire-Bretagne accompagne les territoires dans cette démarche utile pour faciliter la décision.
Quel est l'intérêt à agir ?
Afin de convaincre de l’intérêt à agir pour le bon état des eaux et des milieux aquatiques, une étude « coût de l’inaction » peut être utile. Et l’agence de l’eau Loire-Bretagne peut vous accompagner dans cette démarche.
Chiffrer le coût d'actions insuffisantes pour l'eau
Le coût de l’inaction, au sens d’action insuffisante à l’atteinte du bon état des eaux et non pas d'action inexistante, correspond au coût de la dégradation de l’eau et des milieux aquatiques à la suite de pressions significatives et, à la faiblesse ou l’inadéquation des actions entreprises pour restaurer le bon état.
Coût de l’inaction : si rien de plus n’est fait, cela aura un coût pour d’autres usages de l’eau et pour la société plus globalement.
Évaluer les bénéfices par une méthode simple
Concrètement il faut comparer deux scénarios : un où les actions sont insuffisantes et le second avec des actions renforcées permettant d’atteindre le bon état.
Les coûts et bénéfices des deux situations sont ensuite mis en regard l'un de l'autre.
Le coût de l’inaction correspond à la différence des deux scénarios.
Les bénéfices estimés sont les coûts évités de traitement, les valeurs d’usage, patrimoniales ou d’existence principalement.
Les coûts correspondent aux valeurs de marché comme pour les coûts de traitement, ou à des évaluations de bénéfices non marchands. Différentes méthodes existent pour évaluer ces derniers (confère l'étude « Éclairer les dimensions et économiques de la politique de l’eau sur le bassin Loire-Bretagne »).
Des ordres de grandeur pour indiquer une tendance. Les chiffres auxquels les analyses aboutissent ne doivent en aucun être considérés comme exacts. Certaines données peuvent être issues d’enquêtes auprès d’habitants. Ces éléments chiffrés permettent néanmoins, en dépit des hypothèses sur lesquelles ils reposent, de révéler la valeur d'une eau et des écosystèmes restaurés.
Et inciter à l'action
Mettre en lumière le coût de l’inaction incite à agir plus. Le coût supérieur d'une action renforcée est largement compensé par le fait que l’atteinte du bon état profite à tous.
Investir moins coûte moins cher dans un premier temps, mais les dégradations perdurent et entraînent des dépenses supplémentaires qui n’existent plus dans le cas du bon état. Par exemple la dégradation de l’eau utilisée pour l’eau potable nécessite des traitements supplémentaires, voire des investissements lourds dans des usines de traitement de l’eau.
L' infographie ci-après détaille les étapes de l’analyse, et plus précisément la comparaison de deux scénarios.
Infographie - Pour agir : mettre en lumière le coût de l’inaction
Vidéo - Infographie - Pour agir : mettre en lumière le coût de l’inaction
Description longue de la vidéo
mars 2022
© Agence de l'eau Loire-Bretagne - Une image à part
L'exemple du territoire du Sage Couesnon
À la demande du Sage Couesnon, l’agence de l’eau Loire-Bretagne mène en 2020 une étude sur le coût de l’inaction sur son territoire. Il en ressort qu’agir plus est beaucoup plus intéressant qu’agir insuffisamment pour le bon état de l’eau et des milieux aquatiques.
27 millions d'euros de bénéfices pour une action renforcée
Agir plus en faveur de l'eau sur le Sage Couesnon permet d'engranger 27 millions d’euros de bénéfices. Pour le calcul des bénéfices nets, le coût des actions supplémentaires, plus important que dans un scénario moins ambitieux, est retiré. Une valeur monétaire est attribuée à tous les impacts bénéfiques y compris lorsqu'il s'agit d'une valeur patrimoniale ou d'un service rendu. Dans cet exemple, les bénéfices identifiés sont :
- séquestration de carbone,
- meilleure qualité de l’eau utilisée pour l’eau potable,
- moins de risque d’inondation par coulée de boue,
- moins de jours de fermeture pour la conchyliculture et la pêche à pied,
- meilleure esthétique paysagère et bocagère,
- plus d’activités récréatives possibles et une biodiversité préservée.
La vidéo ci-après présente la démarche et les résultats de l’étude menée sur le territoire du Sage Couesnon.
Étudier son territoire et agir plus aujourd'hui pour payer moins demain
Vidéo - Étudier son territoire et agir plus aujourd'hui pour payer moins demain
Description longue de la vidéo
février 2022
© Agence de l'eau Loire-Bretagne - Une image à part